Le réseau mobile de Vodafone largement sur écoute

Dans le souci de faire avancer le débat sur le respect de la vie privée, l’opérateur mobile britannique Vodafone a publié un rapport de transparence globale, le « Law Enforcement Disclosure Report ».  L’entreprise avoue publiquement que son réseau mobile est sous surveillance des autorités de 29 pays dans lesquels elle est présente.

L'opérateur téléphonique Vodafone admet que son réseau est sous écoute dans 29 pays
L’opérateur téléphonique Vodafone admet que son réseau est sous écoute dans 29 pays

À ce jour, il s’agit là du rapport le plus détaillé sur le domaine publié par une entreprise. Cependant, elle ne peut pas rendre publique l’ensemble des informations de part des contraintes légales ; le détail de l’ensemble des pays concernés n’est pas non plus divulgué afin de ne pas menacer le personnel sur place. Il permet néanmoins de comprendre comment ces 29 Etats prélèvent des données sur les utilisateurs.

Le rapport énonce que des câbles que l’on appelle des câbles secrets (des  « secret wires ») sont relié aux serveurs de l’opérateur dans au moins 6 pays. Les gouvernements ont alors des moyens d’écoute direct qui leurs permettent d’écouter et d’enregistrer des conversations téléphoniques privées. Il serait également possible de localiser des mobiles. Dès lors, impossible pour l’opérateur de refuser l’installation de ces câbles sous peine de se voir retirer la licence d’exploitation dans ce pays. Dès lors, il est possible aux Etats de faire de l’écoute téléphonique sans même avoir de mandat.

Le rapport donne également le nombre de mandats émis par les 29 Etats afin de contraindre juridiquement l’opérateur à fournir des données utilisateurs. Pour certains pays, ce nombre se compte en dizaines voire en centaines de milliers. Bien que le respect de la vie privée soit inscrit dans les conventions internationales, ce droit est limité par l’intérêt des Etats qui usent de leur pouvoir afin d’obtenir des informations appartenant au domaine privé des utilisateurs. Contraint par des obligations légales, on peut considérer que l’opérateur téléphonique n’est pas coupable bien que complice.

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