C’est l’histoire d’un échec monumental. Un soir de l’été 2013, Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, et John Wren, le PDG de son concurrent Omnicom, annonçaient leur « fusion entre égaux ». La photographie du mariage entre les numéros 2 et 3 du secteur faisait le tour des médias : les deux magnats de la publicité, trinquant au champagne sur les toits de Publicis, sur fond d’Arc de triomphe.
Les deux groupes devaient former le leader mondial de la publicité, employant 130 000 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires d’une vingtaine de milliards d’euros, dépassant ainsi le britannique WPP. Les deux géants de la publicité ne sont pas parvenus à relever les «défis» que leur fusion impliquait. Ni à mettre un terme aux désaccords qui subsistaient entre les patrons des groupes français et américain.
Publicis et Omnicom «annoncent aujourd’hui conjointement qu’ils ont mis un terme à leur projet de fusion entre égaux d’un commun accord, au vu des difficultés à clore la transaction dans des délais raisonnables», indique un communiqué commun. «Les deux parties se sont libérées de toute obligation mutuelle liée au projet de transaction et aucun frais n’est dû par aucune des deux parties», souligne le document, qui note que cette décision été approuvée à l’unanimité par le directoire de Publicis et le conseil d’administration d’Omnicom.
Au final de cette idée de fusion entre Publicis et Omnicom, il ne restera qu’un vaste échec entre deux mastodontes du secteur.