Tous les espoirs étaient permis l’an dernier après l’atterrissage de plusieurs robots sur Mars. L’objectif de la NASA et de nombreuses autres puissances spatiales est de pouvoir y réaliser une expédition. Pourtant, après un rapport de l’Académie américaine des sciences, le rêve vient de perdre en réalisme.
Le constat est frappant et surtout, il est franc : le projet de la NASA d’expédition sur la planète rouge est voué à l’échec. Le comité d’expert indépendant développe dans un document de 286 pages les raisons de ce constat et propose des solutions alternatives.

La principale cause ciblée, renvoi au trop faible budget américain en termes de conquête spatiale. En effet, le budget alloué continue de connaître des restrictions alors que la NASA maintient le cap dans sa lancée. À cela il faut rajouter la fin prochaine de la seule Station spatiale internationale, l’ISS, que les américains vont devoir exploiter quasiment seuls jusqu’en 2020 avec le départ probable de la Russie. Ainsi, la poursuite de cette approche par la NASA serait d’après ce comité « une invitation à l’échec et aux désillusions ». Il ajoute de plus que cela risquerait de « faire perdre la perception internationale de longue date selon laquelle les États-Unis sont la nation spatiale dominante ».
Bien qu’elle ne donne pas de calendrier, la NASA prévoit avant toute expédition sur Mars, d’envoyer des cosmonautes capturer un astéroïde. Le comité rétorque que ce projet nécessitera de nombreuses technologies sans rapport avec une expédition sur Mars et propose des solutions plus réalistes. Il avance trois approches potentielles, dont deux prévoient un retour sur la Lune des cosmonautes américains. Barack Obama avait pourtant écarté cette possibilité en 2010, jugée trop coûteuse et ayant déjà été exploité. Le rapport appuie la nécessité de la coopération internationale vis-à-vis d’une expédition sur la Lune.
Pourtant, la NASA annonce avoir fait de progrès important dans la conquête de Mars et annonce qu’elle continuera dans cette direction. Peu de chance pour que ce rapport change significativement le projet spatiale américain.