L’histoire dont nous allons vous parler aujourd’hui est celle de Mat Honan, un journaliste du Wired qui a décidé de mener une expérience grâce à son compte Facebook. L’idée semblait simple et plutôt inoffensive, en effet, le journaliste s’est borné à cliquer sur « j’aime » à tout ce qu’il pouvait voir passer sur Facebook pendant 48 heures.

Cela pouvait aller aussi bien de photo ou vidéos de ses contacts, mais aussi des publications de différentes marques ou des articles sérieux. Tout ce qui passait à portée de souris se voyaient appliqué le fameux « j’aime ». La seule limite morale qu’il s’est fixé concerne les publications annonçant le décès d’une personne.
Le journaliste raconte donc son expérience dans le Wired en expliquant pas à pas l’évolution de son fil d’actualité. L’objectif de cette expérience était de mettre en perspective les fameux algorithmes de Facebook qui permettent de faire apparaître du contenu en fonction de son activité sur son compte. Evidemment, à chaque « j’aime », une notification était envoyé aux contacts du journaliste, ces derniers ne tardant pas à s’inquiéter de voir autant de messages leur arrivées. Certains auraient tout simplement demandés : «Ton compte ne serait-il pas hacké ?».
Dès les premières heures de l’expérience, le fil d’actualité de Mat c’est rapidement transformé. Ce qui l’a tout d’abord marqué, c’est que le fil c’est progressivement vidé d’humain pour laisser place à des publications de différentes marques. Si c’était la tendance majoritaire quand on suivait le fil depuis un ordinateur, c’était la règle absolue depuis un terminal mobile. «Sur ce tout petit écran, où les places valent chères, les robots de Facebook ont décidé que la meilleure façon de garder mon attention était de cacher les gens pour ne montrer que les choses pompées par d’autres machines.».
Au final, au bout d’un jour, le journaliste a pu s’apercevoir que son fil d’actualité ne s’orientait plus que vers quelques sources : médias et marques. De même, il a pu observer certains basculement, notamment après un « j’aime » sur un message « en faveur d’Israël » quand son fil d’actualité s’est mis à pencher à droite, voir même l’extrême droite.
Finalement, il en conclu que son fil d’actualité est devenu « profondément stupide », tourné vers du clic sensationnaliste. Selon lui, le problème ne se limite pas à Facebook, mais qui est amplifié par lui, comme par les nombreux autres réseaux sociaux. Nous lui laisserons donc le mot de la fin : «Désormais, nous nous exprimons face à quelqu’un au lieu de discuter ensemble.».